R é p o n s e
Le traité le plus
important concerne l'Accord orthographique sur la
langue portugaise de 1990 - Acordo Ortográfico
da Língua Portuguesa - qui a pris en compte
les différences linguistiques afin de réduire
les difficultés liées à la tendance
naturelle à la différenciation et de
préserver les intérêts de la langue
portugaise dans les pays lusophones. À la suite
des délibérations entre les délégations
de l'Angola, du Cap-Vert, de la Guiné-Bissau,
du Mozambique et de São Tomé et Príncipe,
ainsi que des observateurs de la Galice (Espagne),
les États signataires - la République
populaire d'Angola, la République fédérative
du Brésil, la république du Cap-Vert,
la république du Guiné-Bissau, la république
de Mozambique, la république du Portugal et
la République démocratique de São
Tomé-et-Príncipe ont convenu des dispositions
qui suivent (l’accord comptant quatre articles).
L’article 1 ne fait que proclamer l’adoption
de l’accord orthographique de 1990, mais l’article
2 énonce que les États signataires prendront,
au moyen des institutions et agences compétentes,
les mesures nécessaires en vue d'élaborer,
jusqu’au 1er janvier 1993, un vocabulaire orthographique
commun de la langue portugaise, aussi complet que
cela est souhaitable et aussi normalisé que
possible en ce qui concerne les terminologies scientifiques
et techniques. Selon l’article 3, l’Acordo
Ortográfico da Língua Portuguesa aurait
dû entrer en vigueur le 1er janvier 1994, une
fois que seront déposés les instruments
de ratification de tous les États signataires
auprès du gouvernement de la république
du Portugal. Quant à l’article 4, il
oblige les États signataires à prendre
les mesures appropriées pour assurer le respect
effectif de la date d'entrée en vigueur établie
à l’article précédent.
Le document fut signé par sept États,
à Lisbonne, le 16 décembre 1990. Le
traité est accompagné d’annexes
décrivant les points orthographiques et/ou
grammaticaux sur lesquels porte l’accord: alphabet
initial et final, homophonie, séquences consonantique,
voyelles atones, voyelles nasales, accentuation des
oxytons/paroxytons, accent grave, tréma, trait
d’union, apostrophe, minuscules et majuscules,
divisions syllabiques, etc.
Les partisans de l’Accord considèrent
que l'accord renforce la langue portugaise dans le
monde en réduisant son hétérogénéité,
fruit de sa dispersion géographique entre trois
continents.