Langue Portugaise
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Q u e s t i o n

On a pu constater qu’au terme de trois générations d’immigrés portugais, la langue portugaise n’est presque plus parlée par les luso-descendants, dans des pays tels que la France et les Etats-Unis. Délaissée au sein de la famille, la langue portugaise tend à disparaître et avec tout ça, ce sont des conflits identitaires qui ont tendance à émerger, d’autant plus que la langue est le fondement de la construction identitaire. Dans quelle mesure peut-on considérer que la situation est similaire au Québec, en particulier et au reste du? Canada en général?


R é p o n s e

Actuellement, il y a environ 5 millions d’émigrés portugais dans le monde regroupés en communautés.

Aux Etats-Unis l’idéologie du melting-pot veut que tout arrivant quel qu'il soit et peut importe sa culture d´origine, adopte la culture “Etats-unienne”. Il en va de même pour la langue. Au Canada, malgré le fait que le gouvernement adopte une idéologie dite de mosaïque multiculturelle, on remarque que les arrivants et plus particulièrement leurs enfants et petits enfants perdent également leur langue d'origine. Ceci vient du fait que malgré les efforts des parents qui veulent transmettre la culture de leurs ancêtres à leurs enfants, ils ne peuvent combattre le fait que le pays offrira de meilleures opportunités s'ils en adoptent la langue. Les cultures différentes posent en général peu de problèmes au sein de la société canadienne, c'est au niveau de la langue que les choses se compliquent parfois. Comme la langue est un outil très important pour affirmer son identité on peut comprendre la frustration des jeunes par rapport à une culture qui leur tient à coeur (car c'est celle de leurs parents) et qui n'est pas du tout présente autour d'eux lorsqu'ils doivent aller à l'école ou chercher du travail... Petit à petit, leur langue maternelle est devenue une langue secondaire et quelques fois, une langue perdue. Nous connaissons des luso-descendants et leur connaissance en portugais est très faible, plusieurs ne savent même pas l’écrire.

Les deux langues officielles du Canada et du Québec sont l’anglais et le français. De ce fait, tout échange commercial se fait dans une de ces deux langues. Afin que tout habitant du pays, puisse communiquer entre eux, il existe des lois pour que les enfants fréquentent des établissements scolaires de langue anglaise ou française. Il est normal que rendu à la troisième génération d’émigrants, que le portugais perde un peu de son importance. Il devient bien souvent la troisième langue du citoyen. Lorsqu’on est enfant de la troisième génération, les amis du quartier sont anglophones ou francophones. Être le parent de ces enfants, peut-être faudrait-il leur montrer en premier lieu le français ou l’anglais, selon l’endroit où on habite au Québec ou dans le reste du Canada, afin que la langue ne devienne pas une barrière d’apprentissage lorsqu’ils commenceront leur année scolaire.

À notre avis, cette situation s’applique à tout les pays. Un Hollandais qui s’établirait au Portugal verrait sa langue maternelle se diluer dans les générations futures. Son arrière petit-fils risquerait d’avoir le portugais comme langue maternelle bien plus que l’hollandais.

Même si cette tendance s’applique probablement moins au Québec et au Canada dû au fait que nous sommes une société très ouverte au multiculturalisme, nous avons bien peur que la langue et la culture ne se perde également au fil des générations. Une des grandes qualités des portugais est leur grande capacité d’adaptation et d’assimilation. Il est donc normal qu’en s’intégrant à une communauté, les portugais perdent un peu de leur culture et de leur langue au fil des générations. En n’étant pas dans des ghettos, les luso-descendants forment des familles avec des québécois et des canadiens. Étant éduqués plus à la «québécoise» qu’à la portugaise, les luso-descendants se mélangent avec d’autres nationalités. Il faut donc un effort et une volonté considérable aux luso-descendants pour enseigner une langue qui n’est généralement pas parlée par son conjoint ni par son environnement ou par sa communauté.