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Atelier
105 – Politiquement lusophone
Lei
101 para o Português ?
Por
Isabel Gray
Politicienne et conférencière au Colloque Lusophonie
et langue portugaise à l’Université de Montréal
Durant cette
brève conférence, je vous exposerai mon point de
vue sur la situation actuelle de la langue portugaise dans la
lusophonie. En effet, de nombreux pays lusophones, le Portugal
et le Brésil en tête éprouvent certaines difficultés
avec leur langue maternelle qui semble envahie de mots étrangers,
notamment en provenance de l’anglais. Ces mots prennent
une telle place que l’on s’inquiète d’une
disparition, sans être prochaine, mais certainement éventuelle
de la langue de Camões.
Certains organismes existent dans la lusophonie et qui ont pour
principal mandat de protéger la langue des pays lusophones.
En effet, les PALOP et la CPLP sont des organismes qui ont mis
en place des programmes pour protéger cette langue, mais
ces structures ont-elles un impact réel ? Que font-ils
exactement ? Par exemple, le CPLP a crée l’Instituto
Internacional da Lingua Portuguesa (IILP). Cette organisation
propose, entre autres, des accords orthographiques. Quels en sont
les résultats concrets ? Le Brésil aussi propose
des solutions pour protéger la langue portugaise qui se
mélange avec l’espagnol de l’Amérique
latine pour devenir le Portugnol. Les politiciens brésiliens
ont proposé en mars 2001 une loi visant à protéger
et promouvoir la langue portugaise. L’organisme qui a mis
de l’avant ce projet de loi, le Movimento em defesa da língua
portuguesa, insiste beaucoup sur l’importance de la langue
dans les médias et dans la culture. Ces gens voient aussi
l’impact de la mondialisation et qu’une lutte pour
leur langue est, en quelque sorte, une lutte contre la mondialisation…
Vont-ils réussir à s’entendre ?
Je ferai aussi le parallèle avec la situation de la langue
au Québec. En effet, le Québec s’étant
doté d’une loi en 1979, la loi 101, qui avait pour
intention de protéger et de promouvoir la langue française
dans les milieux de travail, dans les écoles, dans l’affichage.
Vingt-cinq ans plus tard, dans quelle situation retrouve-t-on
le Québec ? Est-ce que la langue française a pris
plus d’ampleur ? Est-ce que cette loi a donné les
résultats escomptés ? Les pays lusophones pourraient-ils
envisager une telle loi ?
Afin de soutenir ces idées, je vous présenterai
des statistiques et des exemples, notamment au sujet de l’utilisation
excessive de mots étrangers dans l’utilisation actuelle
du portugais.
Je vous attends donc en grand nombre afin de discuter et de débattre
de ces questions.
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