À la suite de notre rencontre le
27 janvier dernier, au Salon des Études de la Faculté des
Arts et des sciences, nous voudrions vous poser quelques questions au
sujet du Mineur en Langue portugaise et cultures lusophones.
Nous sommes étudiants de Portugais dans votre Université.
Lors de sa visite au Canada au mois de mai dernier, le Président
du Portugal, Jorge Sampaio, a remercié et félicité
le premier ministre Bernard Landry, ainsi que la doyenne de la Faculté
des Arts et des sciences, Madame Mireille Mathieu, de l'initiative de
l'Université de Montréal de créer le premier programme
académique en langue portugaise et cultures lusophones au Québec.
Le Mineur en Langue portugaise et cultures lusophones est un des quarante
cinq nouveaux programmes que l'Université de Montréal a
lancés au cours de l'année 2001. Il a commencé dès
septembre dernier, cependant les changements qui auraient dû suivre,
au Département des langues et littératures modernes, l'annonce
officielle du Mineur ne se sont pas produits. Les étudiants ne
peuvent pas suivre les cours annoncés, car ils n'existent que sur
papier. Ce Mineur n'a que deux professeurs: ceux qui étaient en
poste avant sa création. Ce sont un professeur invité payé
par le gouvernement portugais et une chargée de cours à
l'emploi de l'Université depuis 27 ans. Avant septembre, chacun
donnait quatre cours par année. Cette situation n'a pas changé.
Comme première étape du développement du Mineur,
l'Université devait signer un protocole de coopération avec
l'Institut Camões du Portugal. L'Institut maintiendrait son professuer
invité et paierait des professeurs occasionnels, chargés
de matières particulières. Le protocole n'a pas encore été
signé. La raison en est que l'Institut attend, depuis cet été,
que l'Université donne suite aux démarches necessaires.
Les premiers pénalisés sont bien sûr les étudiants
présentement inscrits au Mineur. Il leur est impossible de prévoir
combien de temps durera ce programme d'études.
Le gouvernement portugais a depuis plus de 17 ans appuyé l'enseignement
du portugais à l'Université de Montréal, payant le
professeur invité, faisant des dons de livres à la Bibliothèque
de l'Université et des bourses d'etudes. Le gouvernement portugais
a donné une bibliothèque complète (collection spéciale)
de plus de 600 livres à l'Université. Il s'apprête
a continuer et même à offrir davantage.
Il est dommage que l'investissement de l'Université de Montréal
soit si petit face à la demande des étudiants et à
l'importance mondiale que cette langue acquièrt jour après
jour. La langue portugaise est une des dix langues cultes du monde. Elle
est la sixième langue occidentale, la troisième dans les
Amériques. Elle compte un prix Nobel de la littérature 1998
(José Saramago)
.
Dans ces conditions exceptionnelles, notre journal se demande pourquoi
les autorités académiques de l'Université de Montréal
ne s'engagent pas à diffuser le nouveau programme auprès
de la clientèle potentielle comme elle le fait d'habitude.
Dans votre Déclaration annuelle à l'Assemblée universitaire
du 1er octobre 2001 vous avez affirmé que nous poursuivrons la
réforme de chacun de nos programmes pour en accroître la
qualité, la pertinence et l'ouverture sur le monde. Nous espérons
que cette intention touchera aussi le portugais à l'Université
de Montréal.
Monsieur le Recteur, nous vous demandons de demander à la Faculté
de passer aux actes dès maintenant afin que le Mineur puisse exister
réellement.
Claude Dagneau étudiant
du Mineur en Langue portugaise et cultures lusophones
questionne le Recteur de l'Université de Montréal, Monsieur
Robert Lacroix
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