Monsieur Gérald Tremblay,
maire de Montréal,
Monsieur Victor Senas, agent consulaire du consulat général
du Brésil à Montréal,
Monsieur Georges Bastin, directeur du département de
littératures et langues modernes de l’Université
de Montréal,
Madame Sylvie Dubuc, directrice du Centre de langues de l’Université
de Montréal,
Monsieur Robert Pilon, directeur des affaires institutionnelles
de la Mairie de Montréal, Monsieur Dimitri Roussopoulos,
citoyen et président du Chantier sur la démocratie
de la Ville de Montréal,
Mme Ana Nunes, Élue conseillère d'arrondissement,
Padre José Maria Cardoso, de la Missão Santa Cruz,
Monsieur Emmanuel Linhares, président de la Caisse portugaise
Desjardins,
Monsieur Jules Patenaude, Mme Michèle Bernier et Mme
Joaquina Pires de la Mairie de Montréal,
Monsieur Carlos de Jesus du journal communautaire LusoPresse
et Mme Vitália Rodrigues de Aguilar, auxiliaire d’enseignement
des cours de langue portugaise de l’Université
de Montréal
C'est pour moi un insigne d’honneur
et un grand plaisir de vous remettre aujourd’hui, Monsieur
Gérald Tremblay, maire de Montréal, la version
en langue portugaise de la Charte montréalaise des droits
et responsabilités, adoptée à l’unanimité
au conseil de ville et en vigueur depuis le 1er janvier 2006.
Ce fut une grande satisfaction de pouvoir contribuer à
ma mesure, comme citoyen de la ville de Montréal, à
ce projet novateur qu’est la Chartre montréalaise
des droits et responsabilités. Une des raisons qui nous
a poussés à accepter le défi de traduire
la Chartre montréalaise des droits et responsabilités
c’est l’originalité de ce projet pionnier.
En effet, la ville de Montréal est la première
ville en Amérique du Nord à doter ses citoyens
d’une chartre qui établit d’une façon
claire et précise les valeurs universelles des droits
de la personne, valeurs qui sont inestimables et importantes
dans toutes les sociétés démocratiques.
Nous avons entrepris ce travail dans le cadre de nos activités
en tant que professeur invité en études portugaises
et lusophones à l’Université de Montréal
et en tant que professeur de l’Institut Camões,
organisme portugais responsable pour la divulgation et l’enseignement
de la langue et de la culture portugaises à l’étranger.
Nous sommes convaincus que l’Université de Montréal
appréciera cette réalisation où l'accent
a été placé sur l'audace, l'inventivité
et la réalisation, trois caractéristiques souvent
évoquées par le doyen de la Faculté des
arts et des sciences, Monsieur Gérard Boismenu, et par
l’institut Camões, dont l’un de ses objectifs
est la promotion du portugais en tant que langue de communication
internationale.
Le portugais est la troisième langue occidentale plus
parlée au monde après l’anglais et l’espagnol,
avec plus de deux cents millions de locuteurs répartis
sur les cinq continents et notamment dans les huit pays de langue
officielle portugaise (Portugal, Brésil, Angola, Mozambique,
Guinée-Bissau, Cap Vert, São Tomé-et-Principe
et Timor Oriental), sans oublier les communautés de langue
portugaise éparpillées dans le monde, soit a peu
près six millions, dont six cent mille au Canada et trente
mille à Montréal. Cette traduction en langue portugaise
de la Charte montréalaise des droits et responsabilités
est dorénavant accessible à tout cet univers lusophone.
Nous sommes conscients qu’un traducteur a toujours plusieurs
défis à relever. Je fais miens les mots de Georges
Bastin, qui est un traducteur passionné, spécialiste,
chercheur et professeur dans le domaine et mon directeur au
Département de littératures et langues modernes:
Traduire, c’est aussi produire un texte duquel il convient
d’exiger trois qualités : qu’il soit rendu
naturellement en langue d’arrivée, qu’il
soit parfaitement intégré à la culture
d’arrivée et qu’il parvienne, par une adroite
manipulation de l’écriture, à donner l’idée
la plus juste de l’originalité et des inventions
stylistiques de l’auteur traduit. Par choix personnel
et professionnel, le traducteur apprend à naviguer d’un
rivage culturel à l’autre. De ces rivages, il connait
les beautés et les attraits inimitables, mais de cette
navigation il reconnait aussi les écueils, les courants
dangereux et les vents défavorables. Même si nous
ne sommes pas traducteurs professionnels nous avons bien ressenti
tout cela.
Il va de soit que chaque mot en portugais devait traduire le
plus fidèlement possible les mots en français.
Très vite nous nous sommes sentis attirés par
le contenu de la chartre et comme nous le savons tous, «ce
que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et
les mots pour le dire arrivent aisément » (Nicolas
Boileau).
La traduction de la Chartre montréalaise des droits et
responsabilités a été rédigée
selon les normes du nouvel accord orthographique de la langue
portugaise en vigueur depuis le début de l’année
2010 et qui vise l’unification de l’orthographe
portugaise. D’ailleurs, à Rio de Janeiro à
l’occasion de la FUM V où la traduction de la chartre
est déjà connue, il fut impossible d’identifier
la nationalité du traducteur, portugais ou brésilien,
comme on avait l’habitude de le faire jusqu’à
maintenant.
Nous avons pu concrétiser ce projet de traduction grâce
à l’aide de plusieurs personnes. Nous devons, tout
d’abord, souligner Vitália Rodrigues, qui a travaillé
en particulier pour la recherche terminologique et l’adaptation
des termes institutionnels des deux langues en question. Sa
précieuse collaboration, aide, motivation, coordination
et appui ont été décisifs pour mener à
bon port ce projet.
Nous mettons en évidence l’aide et collaboration
précieuses de Jules Patenaude, Michelle Bernier et Joaquina
Pires de la Mairie de Montréal, avec qui nous avons travaillé
d’une façon très dynamique. En effet, ces
trois enthousiastes nous ont informés, instruits et éclairés
sur les objectifs et la philosophie de la Chartre montréalaise
des droits et responsabilités, nous donnant le contexte,
nous facilitant et aidant ainsi dans la traduction. Monsieur
le maire, nous avons bien appris l’esprit de la chartre
avec ces trois ardents défenseurs et croyez moi nous
sommes nous aussi devenus, à notre tour, des défenseurs
absolus de la Chartre montréalaise des droits et responsabilités.
Nous espérons que la presse en général
par le biais de l’Agence portugaise de nouvelles Lusa
et la presse communautaire portugaise ici présente par
le journal Luso Presse et la télévision Montréal
Magazine feront une juste promotion de la version en langue
portugaise de la Chartre montréalaise des droits et responsabilités
de la Mairie de Montréal. Merci d’avance.
Traduction
en langue portugaise de
Carta Montrealense de Direitos e Responsabilidades