Nous 
                      vous proposons un voyage virtuel à Lisbonne, une 
                      des plus anciennes capitales de l'Europe. Déjà 
                      les phéniciens la dénommait Alis Ubbo 
                      (rade sereine), les romains la connaissait par Felicitas 
                      Julia tandis que les maures lui ont donné le 
                      nom de Aschbouna (Al-Ushbuna ou Lishbuna). 
                      Elle fut conquise par le premier roi du Portugal, D. Afonso 
                      Henriques en 1147 et elle devint la capitale du Portugal 
                      dès 1256. C'est toute une Histoire.
                      
                     
                      S 'étalant tout au long 
                      du mythique fleuve Tage (Tejo), la vieille capitale érigée 
                      sur sept collines (colina 
                      do Castelo, da Graça, Monte, Penha de França, 
                      S. Pedro de Alcântara, Santa Catarina et Estrela) 
                      Lisbonne, 
                      est un mélange de cité 
                      moderne et de quartiers presque médiévaux: 
                       
                      Bairro Alto, Mouraria, Madragoa et  
                      l'Alfama 
                      offrent un contraste saisissant avec les réalisations 
                      de l'Expo 
                      98 ainsi que des énormes 
                      centres d'achats. Lisbonne nous plonge dans la contemplation 
                      face à ses monuments, comme le Château 
                      São Jorge, la 
                      Cathédrale, le Monastère de Madre 
                      de Deus, le Terreiro do Paço, de même que le 
                      Monastère des Jerónimos 
                      et la Tour 
                      de Bélem, 
                      (ces derniers en Style Manuélin, typiquement portugais). 
                      Lisbonne est en effet, une ville qui offre des nombreux 
                      choix culturels: des musées, parmi lesquels le musée 
                      de la Fondation 
                      Gulbenkian, des 
                      galeries d'art, des théâtres.
                      
                      Lisbonne, c'est aussi la tradition des azulejos, 
                      ces plaques de céramiques merveilleusement décorées 
                      et que l'on rencontre à chaque coin de rue: murs 
                      de maison, églises, métro, 
                      et les trottoirs (calçadas), faits de milliers 
                      de blocs de pierre assemblés patiemment à 
                      la main. Là aussi, c'est une richesse de création 
                      qui a 300 ans. 
                    Regarder 
                      Lisbonne du haut des Miradouros de Santa Catarina 
                      ou de Santa Luzia est une expérience inoubliable. 
                      Les cafés font partie du paysage citadin ainsi que 
                      les restaurants, pour toutes les bourses, qui offrent une 
                      bonne cuisine. Et si vous voulez vivre une nuit de Fado, 
                      le quartier d'Alfama vous offre tout un éventail 
                      de Casas de Fado où vous pourrez savourer 
                      cette musique 
                      qui vient du fond de l'âme et de la 
                      saudade, 
                      ce mot intraduisible, une 
                      espèce de bonheur dans la tristesse. 
                      
                    À 
                      Lisbonne on parle portugais, 
                      cette langue de culture qui s'est imposée 
                      au fil des siècles. La Langue Portugaise est l'une 
                      des grandes langues de communication, c'est-à-dire 
                      une langue incontournable, voire indispensable dans les 
                      échanges internationaux du troisième millénaire.
                      
                      Les 
                      poètes ne peuvent passer à côté 
                      de cette ville, qui tout comme eux vibre 
                      d'émotions
 émotions ardentes, vives 
                      qui brûlent d'envie d'être exprimées. 
                      Nombre de personnages n'ayant jamais existé autre 
                      part que dans les pages et dans les mots ressuscitent et 
                      s'effondrent chaque fois qu'une page est tournée 
                      et qu'un livre est refermé. De Pessoa à Saramago; 
                      les terrasses, les hôtels, les places, les commerces, 
                      les bars, les monuments; c'est tout Lisbonne qui respire 
                      et qui revit sur les rythmes des syllabes et des consonnes. 
                      Olivier Rolin dit que Lisbonne est une ville de papier, 
                      qu'il faut habiter avec des mots écrits sur du papier 
                      de la "Papelaria da Moda". 
                    Dans 
                      le filme 
                      sur Lisbonne de Inês de Medeiros 
                      tous les bruits de la cité semblent avoir été 
                      mis en sourdine ne laissant entendre qu’un léger 
                      murmure ou un petit gazouillis de pollution sonore urbaine. 
                      Seules les cloches des églises éparpillées 
                      discrètement au gré des collines et celles 
                      des tramways qui se faufilent sournoisement dans les rues 
                      étroites étaient clairement audibles. La musicalité 
                      de Lisbonne paraît légère et discrète 
                      comme l’air, scintillante comme les clapotis sur la 
                      Mer de Paille, surtout les grandes prises de vue sur le 
                      panorama de la ville qui semble toujours sur le point de 
                      s’écrouler dans le Tage.
                     
                     
                      Lisbonne: 
                      muse de la littérature et du Fado, conférence 
                      dans le cadre des Belles soirées de l'Université 
                      de Montréal par Luís Aguilar.