Langue Portugaise
Une recherche orientée sur Internet:

14

Q u e s t i o n

Afin de promouvoir, protéger et diffuser la langue portugaise, les pouvoirs publics, en collaboration avec la société, doivent affronter un certain nombre de défis qui passent par l’instauration de mesures concrètes. Énumérez certaines de ces mesures.


R é p o n s e

Il y a le IILP (Institut International de la Langue portugaise. Sa mission consiste en promouvoir, défendre, enrichir et diffuser la langue portugaise.

Nous avons aussi le CPLP et le PALOP (pays africains de langue officielle portugaise) qui en plus de faciliter les échanges commerciaux et d’essayer d’assurer une certaine sécurité, ont un rôle à jouer pour garder le maintien du portugais.

Au Brésil, il y a des projets de loi fédéral dont l'objectif est de protéger et défendre l'usage de la langue portugaise, notamment par rapport aux emprunts (anglo-américains), dans le domaine des communications officielles, des médias et de la publicité. Ces projets de loi sur la défense de la langue portugaise ont entraîné une véritable «guerre linguistique» entre les linguistes et les journalises, mais aussi les politiciens de toute tendance. Le député fédéral Aldo Rebelo, l'initiateur du projet de loi, explique que sa préoccupation n'est pas seulement de «discipliner» ou régulariser l'usage des mots étrangers, mais aussi d'évaluer et d'améliorer la langue portugaise. Selon lui, la «dénationalisation» dont fait l'objet le Brésil appauvrit le portugais. Il suffit de mentionner des mots tels que site, download, delete, chat, file, mouse, home page, shift, chip, etc. On pourrait citer aussi, pour le vocabulaire courant des mots tels que sale, delivery, no shopping, franchising, hamburger, cheeseburger ou eggsburger, coffee-break, milk-shake, Halloween, etc. Pour les défenseurs du projet de loi fédéral, l'invasion des termes étrangers («estrangeirismos»), surtout anglo-américains, constitue une perte de l'identité brésilienne. En vertu de quelle obligation, un citoyen brésilien doit-il comprendre, par exemple, qu'une marchandise «on sale» signifie qu'elle est en liquidation ou que «50 % off» signifie «50 % de réduction» Cela n'est pas seulement abusif, mais trompeur. Et au fur et à mesure que telles pratiques augmentent (présentement d'usage courant dans les commerces des grandes villes), elles deviennent néfastes pour le patrimoine culturel véhiculé par la langue. La situation semble s'amplifier dans la documentation écrite, sinon électronique. En effet, il est devenu rare qu’un formulaire, surtout dans les textes électroniques, apparaissent avec tous les signes graphiques du portugais (accents, cédille, etc.). Et que penser, par exemple, du service de «clipping» du Secrétariat de la communication sociale (Secretaria de Comunicação Social) de la Chambre des députés ou du «newsletter» du Secrétariat d’État au développement urbain de la présidence de la République ou encore des milliers d'appareils de «personal banking» de la Banque du Brésil éparpillés par tout le pays? Il est vrai que de telles pratiques seraient impensables dans certains pays, même si, dans la plupart des cas, il s'agit surtout de satisfaire une «mode lexicale» par définition passagère.

La société brésilienne semblerait déjà donner des signes clairs de mécontentement au sujet de la perte identitaire (descaracterização) à laquelle est soumise la langue portugaise devant l'invasion grandissante et excessive des mots étrangers (estrangeirismos). Les défenseurs du projet affirment que la loi ne concernerait que l'usage de la langue portugaise, orale et écrite, dans l’enseigne-ment et dans l'apprentissage, les relations de travail, le domaine judiciaire, les agences audiovisuelles et électroniques, les événements publics, les médias et la publicité, la consommation des biens et services.