Sans mouvement

court métrage

de Sandro Aguilar

TÉMOIGNAGES DES ÉTUDIANTS ET ÉTUDIANTES DU COURS D'INTRODUCTION À LA CULTURE PORTUGAISE

 

Une façon de montrer la solitude des personnages et l’incapacité de communiquer avec son prochain. La solitude est le point zéro des relations humaines. (Jonathan Hachey)


Le film “Sans mouvement” m’a d’abord laissé sur le choc. Il est avant tout un essai visuel et sonore sur l’immobilité apparente et sur le silence. Il y a quelque chose qui tourne en rond dans ce film et qui na nulle part. Cela devient angoissant à la longue. Pour pousser plus loin, il serait possible d’y voir une sorte de dénonciation de l’abrutissement provoqué par la société de consommation, mais bon ; est un peu facile. Peut-on y voir un clin d’œil absurde aux gigantesques centres commerciaux qui ont envahi le paysage portugais ? Pourquoi pas. Alors dans ce cas je tisserais des parallèles avec la grande civilisation portugaise où la voiture symbolise la caravelle des navigateurs perdus au milieu de l’océan tournant autour du globe. Une fois rendus à destination, c’est-à-dire à la fin du film, les navigateurs font du troc en s’échangeant une cigarette. Puis, ces pauvres personnages, ils ont l’air si mélancoliques. Ils semblent s’ennuyer de leur maison, de leur lointain nid maternel… en somme, à force de regarde je peux me permettre des centaines d’interprétation… c’est peut-6etre ça le sens de ce fil : nous faire interpreter n’importe quoi. (Louis-Charles Letendre-Goyette)


Ce sont les contraires qui m’ont frappé. La lumière donne l’impression que la voiture se déplace quand elle reste sur place (oui, elle tourne, mais demeure au même endroit) ce qui est un leurre. Il y a donc dans ce court métrage du mouvement, certes, mais du «faux », c’est-à-dire contraire à ce qu’il est habituellement. La preuve : cette voiture n’a pas de destination. Qu’elle roule ou non, c’est toujours long en voiture
. (Valérie Trudeau)

On a quelques scènes qui semblent être des fantasmes des occupants de la voiture. Mais, ces occupants montrent-ils une sorte de marginalité du cinéma portugais. Ce film critique la société et nous montre en quelques sortes la marginalité et la culture populaire. (Élaine Thériault)

Je crois que le sens du film arrive à la fin lorsque on voit l’homme offrir du feu à la dame pour sa cigarette. On avait vu juste avant que cette dame ne se sentait pas très bien dans la salle de bain. On est alors rassuré par le geste humain de l’homme. On est alors tenté de croire que ce sera le contact ente les personnages que leur permettra de passer au travers de l cet obstacle. (Valérie Groulx)

La dame ne sait plus comment s'asseoir: elle est inconfortable, mais elle tient le coup. Les trois hommes montrent moins leurs sentiments. Qui restera jusqu'à la fin? La femme sûrement. ( Stéphanie Dumont)

La luminosité assez faible laisse une impression macabre comme s’il allait se passer une scène d’horreur ou de crime. Je ne sais pas comment classifier « Sans mouvement ». Je sui embétée. ( Anne-Marie Santos)

Il représente le fait que parfois nous nous sentons coincés devant une certaine situation et il n’y a aucune façon facile de s’en sortir. Le mouvement lent du film fait durer l’angoisse et nous sentons le souffle des prisonniers. À travers les personnages nous saisissons les différentes personnalités que nous rencontrons tous les jours : celui qui prend la situation calmement et réussi même à dormir par opposition à celle qui ne sait plus dans quelle position s’installer ou quoi faire pour n pas devenir folle. ( Marta Gomes)


Le nouveau cinéma portugais est très spécial et par le fait même bizarre. Heureusement, c’est un cinéma qui laisse place à notre imagination. (
Alberto Tavares)

Ceci est d’après une métaphore pour le statisme que le monde moderne impose aux individus. La vie défile autour d’eux mais ils y sont indifférents parce qu’ils sont enfermés dans cette voiture. Ils sont mêmes prisonniers parce que l’esprit de compétition (l’envie de gagner la voiture ) les fera rester éternellement dans la voiture. (Jean-Philippe Juneau)

De plus je crois que le spectateur est partie intégrante du fil. En effet c’est lui qui lui donne sa voix, c’est lui qui invente les dialogues. L’importance est mise sur le jeu des acteurs, leurs mouvements, leurs expressions faciales autant que physiques. De cette manière ont peut développer de façon personnelle la psychologie du personnage. Que pense-t-il en ce moment ? Pourquoi ? Etc. C’est ça, je crois, la force de l’interprétation et de la liberté. (Joey Trentadue)


Court métrage intriguant et mystérieux à la fois. Cette forme impersonnelle qu’avaient les personnages me fait penser à la société d’aujourd’hui soit : « chacun pour soi ». Les personnages sont là, l’un à côté de l’autre et personne ne se parle, ni même se regarde. (Elsie Sousa)

Beaucoup d’image, beaucoup de regards, énormément de sons. Pas de dialogue. (Mélanie Correia-Oliveira)

C'est un genre cinématographique très particulier qui se base essentiellement sur l’image donc qui laisse place à l’imagination. La dame qui se lavait apressivement laisse aussi transparaître le soulagement d’être sorti du véhicule. (Geneviève Pagé)