Du 13 au 28 septembre 2007 _ Une intégrale de l’oeuvre du plus iconoclaste des cinéastes portugais, qui en éblouira plus d’un! Le public pourra découvrir une oeuvre irréductible qui échappe à toute catégorisation. Une œuvre à l’image de la personnalité de l’artiste, quelque peu marginale, mais toujours surprenante où se côtoient poésie, tragique et burlesque. Il s’agit de la première rétrospective d’importance jamais présentée en Amérique, la presque totalité de ses films n’ayant jamais été distribuée ici.

 

Cette rétrospective est réalisée grâce à la collaboration de la Cinémathèque Portugaise,
du Consulat général du Portugal, de l’Institut Camões, de Lusomundo audiovisuais (Lisbonne) et de
la Caisse d’économie des Portugais de Montréal.

 

Monteiro : L’art de se jeter à l’eau

Du 13 au 28 septembre


13 septembre, 20 h 30

21 septembre, 16H

Salle Claude-Jutra

Souvenirs de la maison jaune
(Recordações da Casa Amarela - Uma comédia Lusitana)

Réal. : João César Monteiro [Port., 1989, 120 min, s.-t. f.] avec João César Monteiro, Manuela de Freitas, Ruy Furtado

À Lisbonne, en 1989, un pauvre diable d’âge moyen, tourmenté par la maladie et les vicissitudes de la vie, vit dans une pension de famille bon marché, d’un vieux quartier de la ville. « {Souvenirs de la maison jaune - une comédie lusitanienne} est un film de João César Monteiro, interprété par João César Monteiro et raconté à la première personne par Monteiro lui-même : rien d’étonnant, après tout, dans un pays où le plus grand poète (Fernando Pessoa) n’est pas un, mais plusieurs. » (Paulo Antonio Paranagua, 1991) Repris le vendredi 21, 16 h.

Extrait I

Extrait II

Extrait III



14 septembre, 20 h 30
Salle Claude-Jutra

Celui qui attend des souliers du défunt meurt pieds nus
(Quem Espera por Sapatos de Defunto Morre Descalço)

Réal. : João César Monteiro [Port., 1970, 33 min, s.-t. f.] avec Luís Miguel Cintra, Carlos Ferreiro, Paula Ferreira

« Des acteurs et une caméra en attente. Une action découpée dans la vie quotidienne tranquille de la petite bourgeoisie intello-estudiantine. Le manque d’argent, les petites combines. Et surtout la lassitude, la rage. » (Festival international du Cinéma méditerranéen de Montpellier, 1996)



14 septembre,
Salle Claude-Jutra
Que ferai-je de cette épée?
(Que Farei com Esta Espada?)

Réal. : João César Monteiro [Port., 1975, 65 min, s.-t. f.] avec Maria Velho da Costa, Margarida Gil, Carlos Mena

« Un film “minimaliste” par le coût de sa production, un film d’interrogations plutôt que de certitudes, qui reflète bien l’époque de son tournage, un an à peine après la “Révolution des œillets”. Un portrait du Portugal d’alors. Monteiro part à la découverte des racines “culturelles” de son pays. » (Festival international du Cinéma méditerranéen de Montpellier, 1996

 


15 septembre, 17 h

Salle Claude-Jutra

Silvestre

Réal. : João César Monteiro [Port, 1982, 118 min, s.-t. f.] avec Maria de Medeiros, Teresa Madruga, Luís Miguel Cintra

Dom Rodrigo, pour agrandir son domaine, arrange le mariage d’une de ses filles – il en a deux : Silvia la légitime, et Suzana la bâtarde – avec un jeune et riche voisin. « L’influence de la peinture est une des sources d’inspiration du film. Dès le générique, une miniature inscrit le récit dans la perspective d’un livre d’heures; plus loin, on se meut constamment dans la peinture de la fin du Moyen Âge, avec les perspectives simplifiées, les couleurs vives disposées en aplat, les compositions structurées. » (Jean A. Gili, 1992)



15 septembre, 21 h
Salle Claude-Jutra
Chemins de traverse
(Veredas)

Réal. : João César Monteiro [Port., 1978, 123 min, s.-t .f.] avec Manuela de Freitas, Luís de Sousa Costa, Francisco Domingues

« Un parcours poétique au cœur même du Portugal. Ils étaient deux. Un homme et une femme qui se rencontrèrent et descendirent depuis le Tras-os-Montes jusqu’à la mer. Légendes et rochers escarpés, pas et visages, terres et épreuves. Ils étaient deux, car l’homme ne connaît pas de parcours solitaire. Dans ce film, passe la mélopée d’un pays qui possède une histoire longue de huit siècles... » (Festival international du Cinéma méditerranéen de Montpellier, 1996)

 


16 septembre, 19 h

Salle Claude-Jutra
À Flor do Mar

Réal. : João César Monteiro [Port., 1986, 143 min, v. o. fr., it., port. s.-t. portugais] avec Laura Morante, Philip Spinelli, Manuela de Freitas

Quand Laura décide brusquement de partir pour Rome, en emmenant ses enfants, elle est profondément convaincue qu’elle ne reviendra jamais au Portugal, et qu’elle abandonne pour toujours {un pays mort}. « La caméra se déplace comme les personnages avec grâce et lenteur. Souvent elle s’immobilise et observe une scène. La beauté des cadres est d’un raffinement extrême. Pourtant, le cinéaste ne cède jamais à l’esthétisme. Ce sont des personnages pleins de rêves, de nostalgie et de conflits qui occupent l’écran, non d’élégantes figurines. » (Joshka Schidlow, 1993)


19 septembre, 20 h 30
Salle Claude-Jutra
Conserva Acabada

Réal. : João César Monteiro [Port., 1989, 12 min, s.-t. f.] avec João César Monteiro, Alexandra Lencastre

Un producteur, que le cinéaste interprète avec un sens critique aiguisé, cherche l'interprète idéal pour le film du réalisateur, et non le moindre, Fernando Pessoa. « César (Monteiro) assume sans détour la dimension comique de sa personnalité cinématographique; son goût pour la moquerie, la raillerie ainsi que pour la citation “détournée” est ici pratiqué avec la vigueur et la spontanéité du cinéaste doué en brillant dialoguiste. » (Luís Miguel Oliveira)



19 septembre, 20 h 30
Salle Claude-Jutra
Le Dernier Plongeon
(O Último Mergulho - Esboço de Filme)

Réal. : João César Monteiro [Port.-Fr., 1992, 85 min, s.-t. f.] avec Fabienne Babe, Henrique Canto e Castro, Francesca Prandi

Sauvé par un vieux marin à la retraite, le jeune Samuel, qui a tenté de se suicider, reprend goût à la vie suite à la rencontre d’une prostituée nommée Esperança. « C’est avec un cinéma primitif que {Le Dernier Plongeon} reprend le dialogue, à travers des images épurées (mais jamais abstraites) éveillant, par une évidente simplicité contraire à tous les effets, les sensations primordiales du spectateur. » (Frédéric Strauss, 1992)

 


20 septembre, 18 h 30

28 septembre, 15 h
Salle Claude-Jutra

La Comédie de Dieu
(A Comédia de Deus)

Réal. : João César Monteiro [Port.-Fr.-It, 1995, 165 min, s.-t. f.] avec Cláudia Teixeira, João César Monteiro, Manuela de Freitas

Jean de Dieu (Monteiro) partage son temps entre son travail au « Paradis de la Glace » et sa précieuse collection de poils pubiens féminins. « Grand film à la première personne, {La Comédie de Dieu} est l’œuvre de Monteiro, alias Jean de Dieu, organisateur d’un cérémonial érotique, poétique et comique sans équivalent dans le cinéma contemporain. En plein cœur du vieux Lisbonne, Monteiro reconstruit un monde insulaire, dédié entièrement au plaisir de tous les sens. » (Thierry Jousse, 1996) Repris le vendredi 28, 15h.



21 septembre, 20 h 30
Salle Claude-Jutra
Le Bassin de John Wayne
(Le Bassin de J.W.)

Réal. : João César Monteiro [Port.-Fr., 1997, 134 min, fr., s.-t. portugais] avec Hugues Quester, Pierre Clémenti, Joana Azevedo

Comédie philosophique et religieuse pour profanes mettant en scène Dieu, Lucifer et Ariane. Tout commence par une représentation de la courte pièce {L’Inferno} de Strindberg. « Le fil rouge essentiel du {Bassin de J.W.}, film bâti non sur la narration, mais sur la récurrence de motifs conversationnels, est le fabuleux bassin de John Wayne, si stable et solide, et en même temps si souple que la marche de l’acteur légendaire incarne la perfection de la virilité et donc, plus ou moins, de l’humanité. » (Stéphane Bouquet, 1997)

Extrait

 


22 septembre, 17 h

26 septembre, 20 h 30
Salle Claude-Jutra

Les Noces de Dieu
(As Bodas de Deus)

Réal. : João César Monteiro [Port.-Fr., 1998, 50 min, s.-t. f.] avec Rita Durão, João César Monteiro, Joana Azevedo

Dans un vieux parc glacé, un envoyé de Dieu remet au pauvre Jean de Dieu (Monteiro) une valise bourrée d’argent. « On voudrait dire d’abord la beauté de presque chaque plan de ces {Noces}, la splendeur concrète de la lumière blonde, d’un nuage qui passe, d’un étang aux nénuphars, d’un porche taillé dans le roc, des architectures anciennes, du visage des femmes, d’un fruit rouge sang, des yeux bleus de Jean de Dieu. Visiblement, ces deux-là (le cinéaste et son personnage) sont ravis de la Création et on ne sait trop avec qui ils célèbrent leurs noces, à la fois sans doute avec chaque atome du monde et avec l’entrejambe des femmes. » (Stéphane Bouquet, 1999) Repris le mercredi 26, 20 h 30.

Extrait 1

Extrait II

Extrait III



22 septembre, 20 h
Salle Claude-Jutra
Blanche Neige
(Branca de Neve)

Réal. : João César Monteiro [Port., 2000, 75 min, s.-t. f.] avec Maria Do Carmo Rôlo, Ana Brandão, Reginaldo da Cruz

Monteiro revisite l’histoire de Blanche Neige. Son film, comme l’œuvre en prose de Walser dont il s’inspire, commence là où le texte des frères Grimm se termine. Les principaux acteurs du drame (la reine, le chasseur, le prince, Blanche Neige) racontent chacun, a posteriori, leur version de l’histoire. « Entre obscurité et lumière, entre folie et création, le film souligne les affinités qui unissent Walser et Monteiro, dans la conscience suraiguë du désenchantement du monde et de son problématique réenchantement par l’art. » (Jacques Mandelbaum, 2000)


Extrait

Commentaire de Monteiro (en portugais) I

Commentaire de Monteiro (en portugais) II



23 septembre, 19 h
Salle Claude-Jutra
Va et vient
(Vai E Vem)

Réal. : João César Monteiro [Port.-Fr., 2003, 175 min, s.-t. f.] avec João César Monteiro, Rita Pereira Marques, Joaquina Chicau

Joao Vuvu, veuf, vit seul dans sa maison depuis que son fils est en prison. Pour tromper sa solitude, il change régulièrement de femme de ménage, jeunes filles séduisantes et redoutablement inefficaces. « Monteiro pratique un burlesque pince-sans-rire, qui tient autant à la radicalité de son apparence qu’à la fixité et à l’étirement des plans, à l’incongruité des situations et des tirades, à la composition maniaque des tableaux où Joao Vuvu prend place. » (Louis Guichard, 2003)

Extrait I

Extrait II