Pedro Costa
à Montreal

du 12 au 16 février à la

La Cinémathèque est située au coeur du quartier latin, tout près de la rue Saint-Denis, de l'Université du Québec et de la future Grande bibliothèque. Métro Berri-UQAM (sortie Maisonneuve).

335, boul. De Maisonneuve Est
Montréal, Québec H2X 1K1
Tél. (514) 842-9763

Il faut se risquer dans chaque plan, risquer sa vie même dans chaque plan, chaque moment, chaque intonation d'un acteur. Sinon, le cinéma ne sert à rien.

Article

Un lieu de cinéma : Pedro Costa
de
Denis Bellemare

Université du Québec à Chicoutimi


RÉTROSPECTIVES: PROGRAMME

Le Sang (O Sangue) - le 12 février à 18H30 (en présence du réalisateur) et le 16 février à 20H30 - salle Claude-Jutra

de Pedro Costa, Port., 1989, 95 min, s.-t. f.
avec Pedro Hestnes, Nuno Ferreira, Inês de Medeiros

L'histoire, plus évoquée que décrite, s'attache à l'errance amoureuse d'un jeune couple, à la disparition d'un homme et au rapt d'un enfant. " [...] Le secret magnifique qui est au coeur du {Sang} est le secret du cinéma, celui des origines (Murnau muet), des héros de Série B ({Les Amants de la nuit, La Nuit du chasseur}) dont Costa laisse venir un écho qu'il transforme en un conte cruel, fluctuant, en ritournelle lyrique. " (Olivier Joyard, 2000)

Casa de Lava - le 12 février à 20H30 (en présence du réalisateur) - salle Claude-Jutra
de Pedro Costa, Port.-Fr.-All., 1994, 110 min, s.-t. f.
avec Inês de Medeiros, Isaach De Bankolé, Édith Scob

Sur une île du Cap-Vert, Mariana voudrait bien sortir de l'enfer. Elle tend la main à un homme à demi mort. Elle pense qu'ensemble, ils pourront échapper au destin. " Pour apprécier pleinement {Casa de lava}, il faut se rappeler Godard disant, de {Nouvelle Vague}, qu'il n'y avait pas à comprendre mais à prendre, accorder au cinéaste le droit de faire {comme si} le spectateur n'était pas le destinataire principal du film, mais un intrus, capable seulement de déchiffrer certains signes dans la même situation que Mariana débarquant à Fogo. " (Stéphane Bouquet, 1995)


Ossos - le 13 février à 20H30 et le 15 février à 18H30 - salle Claude-Jutra
de Pedro Costa, Port.-Fr.-Dan., 1997, 94 min, s.-t. f.
avec Vanda Duarte, Inês de Medeiros, Mariya Lipkina

Tina et son petit ami, deux adolescents, tentent de vivre comme ils peuvent dans le bidonville créole Estrella d'Africa à Lisbonne. Enceinte, Tina accouche à l'hôpital et, à son retour à la maison, tente de tuer son enfant en ouvrant le gaz. Son ami sauve l'enfant et l'emmène avec lui dans la rue pour mendier. " Rarement un film n'aura montré à ce point, dans la rigueur même de sa mise en scène, le sentiment des différences absolues, de l'exclusion, du partage impossible, de la réconciliation perdue d'avance. " (Olivier Joyard, 1998)

No Quarto da Vanda (Dans la chanbre de Vanda) - le 15 février à 20H30 - salle Claude-Jutra

de Pedro Costa, Port.-All.-Suisse-It., 2000, 160 min, s.-t. f.
avec Vanda Duarte, Zita Duarte

" Avec une petite caméra numérique, Pedro Costa a passé deux ans de sa vie à filmer Vanda dans sa chambre, avec sa famille, dans leur quartier près de Lisbonne : un bidonville cabo-verdéen en démolition. Le réalisateur n'émet pas un point de vue sur ce monde, mais pose son regard sur les mille et un petits gestes répétitifs de Vanda et sur ses amis qui la visitent. Si le spectateur n'a pas tout à fait l'impression d'assister à un naufrage, c'est que Pedro Costa a fait plus que construire un film imitant la vie, il a vu un monde et il l'a aimé. " (Denis Bellemare, 2001)

Danièle Huillet, Jean-Marie Straub, cinéastes -Où gît votre sourire enfoui?
- le 16 février à 18H30 - salle Claude-Jutra

de Pedro Costa, Fr., 2001, 102 min
avec
Jean-Marie Straub et Danièle Huillet commentent leur film {Sicilia !}. Pedro Costa a choisi de les filmer dans le cadre d'un atelier qu'ils ont animé au Fresnoy. Huillet est aux manettes. Straub arpente la salle de montage. Tous deux discutent et commentent, dans un va-et-vient constant entre théorie et artisanat, le travail méticuleux qu'ils sont en train d'opérer sur trois ou quatre séquences de {Sicilia !}. " Devant les films des Straub, je ressens un frisson sensuel ". (P. Costa, 2001)